Quel ne fut pas mon effroi en voyant, en me promenant avec mes deux courgettes, samedi 20 août, une affiche annonçant une kermesse organisée par l’école du coin de ma rue. La photo ne permettait aucun doute : une pomme caramélisé tenue sur un bout de bois. Vous connaissez peut-être cette pratique barbare sous le sobriquet de pomme d’amour. De retour chez moi, je me précipite sur mon ordinateur faible consommation et je découvre avec horreur la présentation de la kermesse : « vous pourrez manger des pommes d’amour, [...] jouer au jeu de la pomme : 2 bassines d’eau contenant chacune une pomme ; celui qui attrape sa pomme en 1er a gagné. Toutes ces animations sont bien entendu gratuites, alors venez vous amusez avec nous ! ».
J’ai, comme toute personne responsable aurait fait, immédiatement chercher à contacter les responsables de la kermesse, voulant leur faire part de mes alarmes. D’une part, je trouvais que vouloir d’utiliser des pommes (quelques soit leurs couleurs) à des fins de divertissement était de mauvais gout. D’autre part, la santé des pommes, voire leur vie tout court, serait mise en péril à cause de la canicule attendue pour dimanche : 38 degrés selon Météo France plaçant la région lyonnaise sous vigilance orange ! Or s’il y a une chose que les pommes ne supportent pas c’est la chaleur.
Le directeur de l’école me répondit rapidement, ne me prenant pas au sérieux, il m’expliqua que les pommes ne seront pas utilisés de façon nocive, qu’elles seront sous surveillances et que les jeux se feront avec des pommes en plastiques. Il concluait tout de même en me saluant amicalement, et saluant ma prise de décision quand au sauvetage des légumes, lui même a un jardin.
Toujours pas satisfait de la réponse, je me permis de lui renvoyer un mail, expliquant que ce sujet n’est pas à prendre à la rigolade, que le problème vient du fait de jouer avec des légumes. Plus aucune réponse de sa part, je me décida alors d’aller sur place, voir de mes propres yeux l’étendue du massacre.
Arrivé le samedi 20, l’hécatombe était tel que je n’ai même pas eu le courage de prendre en photo ni de faire de vidéo pour mon site internet (http://www.lacarotteenragee.blogspot.com ). Des pommes maltraités partout, certaines brûlées vive par le sucre, d’autre noyées, pire, certaines se retrouvèrent prise comme cible par un tir à l’arc. Les yeux pleins de larmes, je parti en courant, le coeur gros de n’avoir rien pu faire pour empêcher un tel carnage.
Autre chose choquante dans cette affaire, à été l’attitude des journaux : aucun article, pas la moindre brève sur ce carnage. Heureusement, Rebellyon est là pour faire connaître l’effroyable vérité.
PS : mon blog : lacarotteenragee.blogspot.com